Déclic : commencerais-je à réussir ma rééducation alimentaire ?
Depuis un peu plus d’une semaine, j’y arrive :
- pas une seule crise d’hyperphagie boulimique,
- pas une seule fois où j’ai mangé sans faim,
- pas une seule fois où j’ai choisi de ne pas écouter mes sensations alimentaires (jusqu’ici je les entendais, mais souvent je choisissais de continuer à manger quand même),
- pas une seule fois où j’ai continué de manger alors que je me sentais rassasiée.
Et cela malgré une soirée bien arrosée et deux repas de famille, qui sont pourtant d’habitude des occasions type pour la mise de côté de moi-même.
Du coup, depuis quelques jours je me sens pousser des ailes.
- Je me vois rentrer chez Zara avec une démarche assurée et je m’entends me dire que bientôt je pourrais peut-être porter cette minirobe, pourquoi pas ?
- Je me laisse entreposer une tablette de chocolat dans mon tiroir de bureau, sans angoisse et sans complexes.
- Je me surprends en train de me dire que ça y est, le déclic est enfin arrivé, après 5 mois. Que peut-être qu’il va falloir continuer à y travailler, continuer à y penser, mais que peut-être que j’ai enfin trouvé le truc.
Et c’est quoi ce truc ? J’imagine que tu veux que je te le dises. Je comprends, je serais pareil à ta place ! Donne-moi la réponse, la méthode miracle, que je dirais, dis-moi tout que je puisse réussir aussi !
Et pourtant, je ne suis pas sûre de vraiment comprendre pourquoi c’est arrivé d’un coup.
Enfin si, je sais que j’ai intégré beaucoup de nouvelles choses dernièrement, que ce soit sur le rapport entre la beauté et la minceur ou le rapport de mes parents à la nourriture…
Et puis l’autre jour, j’ai lu une phrase d’Apfeldorfer que j’ai souvent en tête en ce moment : « notre capacité à fantasmer le goût d’un aliment est sans limite. Parfois il suffit de se reconnecter avec le goût d’un aliment pour se rendre compte du goût réel et pouvoir s’arrêter d’en manger. » (Je cite de mémoire, je n’ai pas réussi à retrouver le texte exact.)
Je l’avais dèjà lue, cette phrase, mais ça devait pas être le bon moment, parce que cette fois-ci, en lisant ça, je me suis rendu compte que je devais fantasmer le goût extraordinaire des snickers que je mangeais mais sans vraiment en profiter.
Et c’est vrai que revenir aux goûts des aliments me permet de me rendre compte que non, c’est pas si bon, que parfois c’est même franchement mauvais. Et quand je dis « revenir aux goûts des aliments », je veux dire écouter ce qu’il se passe dans ma bouche, sentir vraiment le goût, être dans la sensation et non dans l’idée du goût.
Et en général, c’est là que j’entends une petite voix très en colère tout au fond, une petite voix très gourmande que je réduis au silence depuis trop longtemps, une petite voix qui dit : « La vie est trop courte pour gaspiller ta faim sur quelque chose d’aussi mauvais ! Garde ta faim pour quelque chose de délicieux ! »
Elle parle fort, cette petite voix, et avec beaucoup de conviction.
Et ce qui est génial, c’est que je l’écoute avec plaisir.
Wouah c’est génial que tu arrives à controler ton alimentation, ça me donne beaucoup d’espoir, surtout que la fameuse phrase d’Apfeldorfer est tellement vraie, je crois que je vais l’afficher sur le frigo :D.
En tout cas merci pour faire ce blog (j’aimerais qu’il y ai plus souvent des articles ^^ je suis aussi une boulimique de blogs).