3 kilos sur la balance = remise en cause de mon « régime »… et de moi
J’ai grossi.
J’ai pris d’abord 2 kilos, puis un 3ème. Et depuis une semaine j’ose plus monter sur la balance de peur qu’elle m’en rajoute un 4ème. Mes pantalons sont serrés et même mes bottes se battent avec moi le matin.
Et ça je veux pas le (sa)voir.
Parce que le 4ème kilo de trop, ce serait celui qui me ferait passer la barre des 70 kilos. La barre qui dit pour sûr que je ne suis plus « ronde », « bien en forme » ou « un peu enveloppée » mais carrément « grosse ».
Et j’ai beau écrire ici que j’ai changé ma perspective sur les aliments interdits, ou que je comprends quels mécanismes sont à l’œuvre quand je mange trop pour calmer l’angoisse, j’ai beau avoir l’impression que dans ma tête des choses ont changées, dans la réalité, tout est pareil.
Je me réveille quand même tous les matins en me disant « ça y est, aujourd’hui c’est bon, je vais y arriver » et je me couche quand même tous les soirs en me disant « demain je recommence, faut vraiment que j’y arrive cette fois, demain c’est la bonne ».
Et j’ai beau approuver de tout mon cœur quand je lis Zermati, Apfeldorfer ou Caroline quand ils montent au créneau sur le fait qu’on est pas tous fait pour être minces et que peut-être qu’il faut accepter le fait qu’on puisse aussi vivre heureux en étant un peu, ou beaucoup, gros, n’empêche que la petite voix, au fond de moi, elle dit toujours la même chose : « les gros c’est pas beau… Tu vas quand même pas te laisser aller à ce point ?! »
Et souvent elle rajoute « T’es vraiment nulle… » comme si elle me délivrait une vérité vraie qu’on ne pourrait jamais contester, quels que soient les moyens mis en œuvre pour le faire…
Je la hais cette petite voix. Et le pire, c’est qu’elle fait partie de moi…
Se dire qu’on n’est pas seule n’est hélas même pas une consolation. Si je devais écrire sur le sujet il y aurait comme un écho entre ton blog et le mien.