Je change de perspective sur les aliments interdits
3 semaines. Il m’a fallu 3 semaines.
Dans son livre, Zermati te propose un exercice censé te faire « changer de perspective » sur les gâteaux, le chocolat ou tout autre aliment « interdit ». Pendant 4 jours, tu dois acheter une grande quantité d’un même aliment interdit et remplacer ton déjeuner par cet aliment, en t’arrêtant dès que tu n’as plus faim.
J’avais choisi le chocolat au lait aux noisettes, l’aliment interdit par excellence pour moi : sucré, gras, sans intérêt diététique et juste trop trop bon.
Rapidement, j’ai su que 4 jours, ça ne serait pas suffisant pour « changer de perspective ». Ca a été particulièrement manifeste quand le premier jour, après avoir mangé presque 2 tablettes entières dans la journée, je me suis arrêtée pour m’acheter un pain au chocolat en rentrant du boulot et qu’il m’a fallu toute la volonté du monde pour ne pas acheter aussi un chausson aux pommes et un beignet à la confiture. Tout ça alors qu’en plus j’avais pas vraiment faim.
Les jours suivants, la quantité de chocolat mangée sans faim diminuait mais mes envies d’autres aliments interdits, eux, continuaient. J’étais d’autant plus inquiète que j’avais lu que « sans doute, le soir, les salades que vous vous forciez à manger avant vous paraîtrons très appétissantes ».
Que nenni !
Le soir, je n’avais toujours envie que de gâteaux, de Nutella et de pain/beurre. Jamais je n’avais envie de légumes. Et encore moins de salades !
Alors je me suis dit que ce monsieur Zermati, il ne m’en voudrait pas trop si j’adaptais son exercice à mon état de restriction cognitive visiblement très avancé. Si remplacer le déjeuner par un aliment interdit n’était pas assez, peut-être qu’il me fallait remplacer tous les repas par tous les aliments interdits.
Alors à tous les repas où c’était possible, je me suis mise à manger que ce qui me faisait envie.
Crois-moi, au début j’étais un peu diététiquement désespérée quand je faisais le bilan de la journée :
– 1 pain au chocolat
– 3 chouquettes
– 6 carrés de chocolat au lait fourré aux noix de pécans
– 1 assiette de tagliatelles carbonara
– 2 palmiers
– 4 autres carrés de chocolat
– 1 tartine de pain beurre
– 1 assiette de pâtes au fromage râpé
– 5 autres carrés de chocolat, blanc cette fois
Mais j’y croyais, et je commence à penser que j’avais raison.
Parce que, tiens-toi bien, depuis le début de la semaine, j’arrive à m’arrêter de manger du chocolat quand j’en ai plus envie. Ce qui fait (t’es assis-e là ?) que parfois je ne mange qu’un seul carré ! Oui, tu as bien lu, un seul carré de chocolat.
Moi non plus je n’en reviens pas.
Plus étonnant encore, depuis avant-hier, je me prends à avoir d’énormes envies de légumes frais et de salades. Hier, j’étais au restaurant italien et la seule chose qui me faisait envie parmi toutes les pizzas et les pâtes, c’était une salade !
Non seulement ça, mais en plus c’est vraiment ce que j’ai commandé ! Même pas je me suis dis « Samia t’es au resto, profites-en, prends un truc exceptionnel ! ». Même pas. J’ai commandé ce qui me faisait envie.
Une révolution.
Et en 3 semaines seulement.
PS. J’ajoute que je n’ai pas pris de poids pendant cette période. Comme quoi…
[…] j’ai beau écrire ici que j’ai changé ma perspective sur les aliments interdits, ou que je comprends quels mécanismes sont à l’œuvre quand je mange trop pour calmer […]